QUEM SOU EU

Sou professora de Francês, mas hoje minha principal atividade é escrever e ler, além de cuidar dos meus três vira-latas: Charmoso, Príncipe e Luther.



Gosto de fazer ginástica, sou vegetariana e adoro animais em geral, menos baratas.



Sinto especial prazer quando meus textos agradam aos meus leitores. Espero continuar produzindo e me comunicando com todos os meus amigos, neste maravilhoso universo da net.



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sábado, 13 de janeiro de 2018

Temps de dire adieu



Ma mère est morte un certain vintg-six février, il y a déjà longtemps. On nous avait averti que son temps serait court. Pendant six ans, j´avais lutté contre son désenchantement de la vie. Elle avait fait une chutte et fracturé le  fêmur. Et puis, elle n´a plus jamais marché.  Elle se refusait à marcher, elle refusait la vie, toujours adossée à son lit. Les médecins venaient et revenaient. Toujours de nouveaux médicaments, surtout des antidépressifs, et des psychiatres, qui se renouvelaient sans cesse. Ce furent des années de souffrance, surtout pour nous deux, puisque le reste de la famille pouvait vivre sa propre vie. Et j´ai eu la force de lutter pour ne pas succomber. Il me restait toujours l´espoir , qui le sait, qu´ elle reviendrait à la vie. Mais sa perte était sans retour, elle avait perdu son amour et plus rien ne l´intéressait. La mère que j´avais connue toute ma vie, qui m´avait fait dodo dans la vieille chaise balançoire en écoutant les feuilletons à la radio, qui m´avait raconté des histoires de son enfance, qui avait arraché avec un fil chacune de mes dents de lait, que je conserve jusqu´aujour´hui,  qui me soulageait quand je me blessait, qui avait pleuré le jour où je suis partie pour compléter mes études, cette mère était déjà morte six ans avant que son coeur ne s´arretât.

Mais cette force divine, qui vient pour celui qui sait la voir , a illuminé mon chemin et m´a fait dresser la tête. C´est cette force  qui est dans le mystère de la vie et de la mort, dans le solei qui brille et nous illumine, et que mes petits chiens recherchent pour se chauffer. Cette force qu´ils ressentent, et que beaucoup d´êtres humains ne sont pas capables de percevoir. C´est elle, que ,chaque matin,  je ressentais sur ma peau, ayant passé une nuit blanche ou non.  Et j`ai mené ma mission jusqu`à la fin.

Le jour ou ma mère est morte, je l´ai emmenée à l´hôpital, dans mon auto,  agonisante , assise à côté de moi. Je savais  que c´était la fin. Je suis arrivée em  klaxonnant. On l´a immédiatement  menée,  je ne sais pas où. Mais avant qu´on ne  la menât, j´ai enlevé  l´alliance de son doigt. L´alliance que mon père avait mis dans sa main droite, à quatorze ans, et qui m´accompagne chaque jour de ma vie.  Ma soeur et moi, nous sommes restées dans le hall,  attendant  ce qui arriverait ou était déjà arrivé.  Et quand je suis sortie de l´hôpital, après la fatale nouvelle, j´ai regardé le ciel et j´ai vu, confondus à mes  larmes, des amas de nuages , qui s´amoncelaient comme des enfants qui jouaient . J´ ai rappellé une vieille histoire qu´elle me racontait toujours , des successives Coralies,  toujours habillées  en blanc et qui mouraient encore enfants. Ça s´était passé dans son adolescence. Prise d´une conviction divine,  j´ai ressenti que Dieu m´envoyait un message.  Qui le sait?  Peut-être c´étaient elles qui était venues la prendre.

Puis, la funéraire,  mais il y avait quelques minutes  elle était encore vivante ! Ou, alors,  ce n´était qu´une impression? Je suis rentrée, épuisée.  Dans la salle sombre et silencieuse , j´ai ressenti mon corps courber. Et  j´ai prié pour  Celui que je savais être là. Je suis sortie dans le balcon et  la vie a pénetré  en moi. Pendant ces années de souffrance , j´avais appris a percevoir Dieu.  J ´ai  parcouru  le couloir en allumant les lumières,  et d´un coup , je suis entrée dans sa chambre.  Le vieux fauteuil, où on l´ asseyait  était là . Je m´y suis assise . En bas, le petit coussin pour les pieds.  J´ai fermé les yeux et des milliers de souvenirs de ma première enfance  me sont venus à la mémoire. C´était comme un carroussel de mon passé, le plus lointain, qui tournait  dans ma tête épuisée. Des rues mal illuminées où des enfants jouaient la marelle, des fêtes de juin, froid, le jour où je me suis coupé le menton, et les  Soeurs de Saint Vicent-de-Paul, avec leurs énomes chapeaux , glissant dans les couloirs. Soudain, j´ai ouvert les yeux et ,sur la petite table, j´ai vu ses médicaments,  que je laissais toujours organisés dans un petit pot. Alors, des larmes ont coulé sur mon visage. Mais je ressentais une grande paix. J´ai décidé de prendre un bain, et j´ai laissé l´eau couler sur ma tête et mon corps. Eau, vie! J´ai respiré profondément, remplissant d´air mes poumons. La vie!  J´avais compris, finalement! Comme l´eau qui avait rafraîchi mon corps, il y avait une sécheresse interne. J´étais assoiffée! Sur mon corps mouillé, j´ai mis une chemise et j´ai pris le téléphone pour avertir quelques amis et familiers à Porto Alegre.

Et il y aurait encore les funérailles ! Des amis ou ceux  qui venaient par devoir! Je devrai voir son corps mort, inerte, ses belles mains,  qui avaient crée tant de belles choses, croisées sur la poitrine. Je baiserais son visage gelé. Et  il fallait encore avertir mon frère! Je ne rappelle plus comment j´ai fait. Mais je me rappelle l´avoir  emmené en  auto  au cimetière. Il ne disait rien, mais je savais qu´il souffrait énormement.  Mon amie, Many, est arrivée peu après  et m´a  emmenée pour me reposer un peu dans une chambre. J´étais profondément abbatue! Pourtant, quelque chose au-dedans de moi, m´assurait qu´elle , finalement , était heureuse! Soudain, un énorme cafard , près de ma tête, m´a fait faire un saut, retournant dans la grande salle.

Alors, j´ai décidé d´aller chez moi. J´avais besoin de quelques documents. Le jour commençait à pointer. Many, mon  amie dans le bonheur ou le malheur, m´a préparée  une bouille que j´ai engloutie  automatiquement. Alors, j´ai regardé le soleil qui commençait a avaler la nuit et j´ai ressenti bien au-dedans de moi-même que toute cette beauté des couleurs du jour qui se levait était une preuve de l´existence de Dieu. Ainsi que la lune qui avait illuminé ma triste nuit.  Et cete splendeur m´ assurait que tout venait de Lui. Je le savais!

Aujourd´hui, après tant d´années  écoulées, je répète  Fernando Pessoa “ Accorde-moi de l´âme pour te servir et de l´âme pour t´aimer. Accorde –moi l´ acuité pour te voir toujours dans le ciel et la terre.” Et c´est cela que j´ai ressenti,  à sa vue , morte , rigide , dans ce cercueil . Je savais , et ce ciel resplendiscent, m´a paru un signe.  J´ai vu mon amie Sônia, assise sur un banc, à côté de mon frère, lui tenant caressement la main. Ils sont restés là longtemps, jusqu´à ce que mon pauvre  frère , que je perdrait un an et demi plus tard, eut le courage de voir sa mère morte.

Alice a été ensevelie quand le soleil se couchait déjà derrière les montagnes. Mon coeur rebondissait dans ma poitrine, je n´ai pas voulu continuer. Mère, ta rencontre avec moi est finie, comme tout finit dans la vie. Et  parodiant Fernando Pessoa;  accorde –lui que son âme puisse paraître devant toi , comme un fils qui retourne à son foyer. Mère, le sol qui sert de lit à tes dépouilles et de tous ceux que j´ai aimés et perdus, n´est jamais fréquenté  par moi. Là où tu es, et tous les autres , n´est pas la terre sèche et aride. Ta demeure est  au-delà  de moi et de tous ceux qui iront après. La demeure de mon  corps , consommé par la crémation, devra être le chemin du vent. Mes cendres trouveront le chemin le plus élevé , qui puisse presque toucher le ciel. Lá haut, je verai toute ton oeuvre , Seigneur, et pourrai plus que jamais m´émerveiller de toute ta beauté.


“Seigneur , protège-moi , appuie-moi. Accorde-moi que je me remette à toi. Seigneur , libère-moi de moi.”


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